Visualisation imparfaite,
quelque chose me disait que je devais bouger. Ecrire mes histoires, décrire ma mémoire, un long travail, d'une grande volonté. Savoir que dire et que faire de son être, pour être utile, parler aux autres, des messages, des enjeux. Une littérature qui pourrait d'une visualisation imparfaite, retenir le lecteur. Vous disiez un lecteur ? Oui, un dans chaque pays du monde, un correspondant, des langues étrangères réalisant leurs possibilités d'unité.
Je suis restée face au poste de télévision, un message du journal disait : changer les attitudes humaines pour sauver le monde, il ne disait pas cela, textuellement, mais cela voulait dire l'urgence. Je devais donc casser ma voiture, à un moment décisif pour ma santé et celle de mes enfants. Je devais arrêter de mourir, car quelque fois, je ressentais ce désir morbide prendre l'avantage.
L'écriture offerte au vent, cela me plaisait, l'idée était là, nous pouvions lire presque à l'oeil, grâce à l'internet, c'est sûr aussi que rien ne pouvait remplacer un bouquin, comme les six livres d'aujourd'hui. Dans mon projet de la rentrée, sortir six livres de ma bibliothèque et vous les présenter...Ca vous dit ?
Je crois que je vais faire fort, comme ça, d'entrée. au hasard, six livres me tombent des mains pour se poser délicatement sur le bureau.
Patrick McGrath : Spider- Tennessee Williams : Sucre d'orge- Oscar Wilde : Intentions- Antonin Artaud : le théâtre et son double- Miguel Angel Asturias : Poèmes indiens- Arthur Golden : Geisha-
Et bien hormis le livre de Artaud, je ne me souviens plus du contenu des autres, mais oui, brave enfant, tu ne les as pas lus. Pas lus, pas vus. Je gardais ainsi beaucoup de livres en me disant, je devrais les lire. Alors, ils se mettent en paquet dans ma bibliothèque, ils se regroupent sagement dans l'attente de mon regard, et de mon intérêt à leur égard.