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24 avril 2006

Fleurs, patates, carottes, poireaux, fraises et violettes

1141831297après avoir retourner la terre, enlever les mauvaises herbes, je tamise un bout de terrain, la terre est fraîche sous mes pieds, je m'enfonce un peu, vas-y il me faut une planche, je l'installe et sur mon bateau en équilibre, je continues de bosser ma terre. Mon projet est le jardin : fleurs, patates, carottes, poireaux et fraises, les fraises ça sera pour l'année prochaine !

J'ai le modèle du voisin à côté de moi : je regarde leur terre labourée au carré, pas une mauvaise herbe : la terre est déjà prête pour recevoir les graines. Oui le jardin du voisin est le modèle de jardin parfait.

Ma voisine me voit travailler ce que j'espère devenir un beau jardin, elle vient et nous discutons. Nous finissons par parler de l'Algérie, elle m'explique que leur village d'origine est dans les montagnes, aux portes du Sahara, elle a les yeux qui brillent quand elle parle de cela, son mari travaille depuis trente ans comme chauffeur de bus, je lui dit qu'elle a réussi les éducations de ses 9 enfants car ils ont tous un emploi, elle sourit, parle alors de mes chats, elle dit : le petit gris , ma fille Salouah, il aime bien. Je remarque alors qu'elle donne à mon chat, le même nom que nous lui donnons.

Je suis contente de la rencontre avec ma voisine, je pense cette femme remarquable, à de nombreux points de vue, et sa façon de m'encourager à poursuivre mes débuts de jardinière, tout simplement, cela aussi montre une gentilesse qui m'apparaît précieuse dans ce quartier où les Français pure souche ne me parlent jamais.

- les français pure souche ?, melns apparaît derrière moi lors de ma composition matinale, il me dit que dans notre quartier, il y a de nombreux émigrés...Je ne suis pas vraiment d'accord avec lui, je remarque qu'il y a plusieurs façons de partager un quartier, les connivences entre les jeunes s'établissent mais quand des parents refusent qu'un de leur enfant fréquente notre famille, ce n'est pas tout à fait normal, c'est une façon de nous exclure, ils ont beau être polonais, ils ont complétement oublier leur origine...Je lis ma réponse à melns, bof ça n'a rien à voir, t'as beau être polonais quand tu es con, t'es con.

Bon, je ne vais pas dériver sur la façon d'être perçu par les autres quand nous sommes différents d'eux, je commençais par un jardin et finissait par des cancans !

Plus que le manque de travail, l'indifférence ou la volonté d'ignorer me tuait, surtout lorque l'on empêche un gamin de jouer avec un autre...

Mais pour finir sur une note printanière, les violettes que m'avait donné ma tata polonaise et que j'avais repiquées, l'an dernier, m'ont offert un festival de couleur, de senteur.

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  • Figure de proue Cette fille de bois est venue sans marcher elle fut là soudain assise sur les briques, de vieilles fleurs des mers avait couvert sa tête, son regard avait la tristesse des racines.
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